Homélie du 11 Février 2024

Homélie du 11 Février 2024

Homélie 6ème dimanche du Temps Ordinaire (B)

11 février 2024

Il y a 15 jours, nous vivions la journée mondiale des lépreux et aujourd’hui, 11 février, nous participons à la journée mondiale de prière pour les malades. Comme nous venons de l’entendre, cette thématique de la lèpre traverse les lectures de ce dimanche.

Cette question de la lèpre peut nous paraître un peu lointaine, même si des centaines de milliers de personnes en souffrent encore à travers le monde. Mais ne nous trompons pas ; lorsque la Bible parle de la lèpre, elle parle d’une maladie qui défigure. Une maladie qui change notre visage. Cette lèpre, c’est la manifestation extérieure de ce qui se passe à l’intérieur. Finalement cette lèpre, c’est le péché.

Tout d’un coup cette lèpre ne concerne plus quelques centaines de milliers de personnes mais plus de 8 milliards ! Nous sommes tous marqués par le péché mais nous n’y sommes jamais enfermés. C’est ce que nous constatons avec l’attitude du lépreux dans l’Évangile. Il ose s’approcher de Jésus alors que les codes sociaux lui imposaient de rester à l’écart. Qu’est-ce qui l’a conduit à enfreindre la loi ?

Nous avons dit que la lèpre du péché nous défigure. En regardant certains de nos actes, on peut penser que nous ne sommes plus dignes de l’amour de Dieu, que nous ne sommes plus dignes de recevoir la considération des autres. Pourtant, même si notre péché nous fait perdre la ressemblance de Dieu, nous restons toujours des êtres à son image. Lorsque Dieu pose son regard sur nous il voit en premier cette image à laquelle il veut redonner tout son éclat. C’est ce que Saint Marc essaye de nous faire comprendre lorsqu’il dit que Jésus fût « saisi de compassion[1] ». Jésus est bouleversé de voir que son désir de sauver les hommes rencontre le désir d’un homme d’être sauvé. C’est tout ce que Dieu attends de nous : que notre désir profond s’accorde avec son désir de nous sauver. C’est une première question que nous pouvons nous poser : Ai-je ce désir profond d’être sauvé par Jésus ? Comment je lui manifeste ce désir ? Suis-je prêt à le supplier en tombant à ses genoux ?

J’aimerai maintenant m’arrêter avec vous sur la manière donc Jésus purifie cet homme. Il étend la main pour toucher l’homme et il lui dit : « Je le veux ! Sois purifié. » Ce que réalise Jésus c’est ce que nous appelons aujourd’hui un sacrement : l’alliance d’une parole et d’un geste. Jésus réalise un sacrement de guérison. Il nous montre même qu’il est la source des sacrement en disant « je ». Chaque fois que dans un sacrement nous entendons « je », c’est bien le Christ qui parle et agit en son nom propre. Il faut faire attention car ce que dit Jésus dans un sacrement n’a rien d’une formule magique. Le péché de cet homme ne disparaît pas comme s’il n’avait jamais existé mais c’est Jésus qui accepte et qui assume de prendre sur lui notre péché et d’offrir sa vie pour notre rachat. Il porte le péché des multitudes comme l’avait annoncé le prophète Isaïe. C’est le motif de notre action de grâce aujourd’hui ! Pourquoi disons-nous que la messe est une action de grâce ? Et bien précisément parce que nous devons être dans la même attitude que cet homme une fois purifié. Ce lépreux est tellement heureux d’être guéri qu’il ne peut s’empêcher de partager sa joie autour de lui !

Cet évangile contient tout l’itinéraire spirituel pour arriver à cette joie communicative. Nous aussi nous désirons éprouver cette même joie et nous nous désolons parfois de ne pas trouver cette joie. Mais avons-nous cheminé comme ce lépreux ? Avons-nous pris conscience de notre lèpre ? Nous sommes-nous mis à genoux pour supplier ? Nous sommes-nous approchés de Jésus pour être relevé par lui dans le sacrement de la réconciliation ?

Si nous n’avons pas emprunté ce chemin, alors oui la joie peut être difficile à trouver. Mais si nous nous engageons sur ce chemin de vérité et d’humilité alors nous pouvons être sûr que l’Esprit nous fera porter le fruit de la joie.

Père Thibault de Bruyn

 

[1] La traduction littérale dit : « bouleversé aux entrailles ».

Cathédrale Saint-Pierre de Vannes

Ouverte tous les jours de 8h30 à 19h00 sans interruption.

Presbytère : 22 Rue des Chanoines
Tél : 02 97 47 10 88
Permanences d'accueil :
du lundi au vendredi (sauf l'été)
9h30 à 12h00 et de 14h30 à 17h30
Le samedi de 9h30 à 12h00


 Ecole catholique Jehanne d'Arc - Vannes

Diocèse de Vannes

site internet : http://www.vannes.catholique.fr

Maison du Diocèse
55 rue Monseigneur Tréhiou
CS 92241 – 56007 Vannes Cedex

Evéché : 14, rue de l’Evêché – CS 82003
56 001 VANNES Cedex


L'Eglise Catholique de France

Autres paroisses de Vannes

Paroisse Saint-Patern
4 Place Sainte Catherine - 02 97 46 16 84

Paroisse Notre-Dame de Lourdes
50 rue de la Brise - 02 97 63 47 89

Paroisse Saint-Pie X
8 Rue Saint Pie X - 02 97 63 12 56

Paroisse Saint Vincent Ferrier
59 rue des Vénètes - 02 97 63 22 03

Paroisse Saint-Guen
28 rue Irène Joliot Curie - 02 97 47 24 26

Politique en matière de cookies

Ce site web utilise des cookies qui sont nécessaires à son fonctionnement et requis pour atteindre les objectifs illustrés dans la politique de confidentialité et de gestion des cookies. Nous ne faisons pas de publicité ni de tracking. En acceptant ceci OU en faisant défiler cette page OU en continuant à naviguer, vous acceptez notre politique de confidentialité.