Homélie de la veillée de Noël 2023

Homélie de la messe de 18 heures

Joyeuses PAQUES… Chers amis !

Oui, vous avez bien entendu… Joyeuses PAQUES !

Votre serviteur serait-il si confus ce soir au point de confondre NOEL et PAQUES ?

Si nous sommes là, si nombreux, c’est que nous croyons, chacun à notre manière, au Fils Dieu, Jésus-Christ, qui a vécu sur cette terre, nous a donné à voir et à contempler le visage du Père, qui est né de la Vierge Marie, et qui a donné sa vie amour pour nous ! Il est mort et Ressuscité ! C’est le cœur de notre foi chrétienne !

Et bien entendu, c’est NOEL ce soir ! Chacun d’entre nous est présent avec ses propres raisons, les raisons de son cœur : des raisons familiales, des raisons spirituelles, des raisons de fidélité, peut-être aussi une attente, une détresse voire une Espérance !

Nous sommes venus célébrer Quelqu’un ! Si l'on ne reconnaît pas que Dieu s'est fait homme, quel sens cela a-t-il de fêter Noël ? La célébration devient vide et la vie devient obscure et sans boussole.

Rappelez-vous ! C’était en septembre dernier ! Le Pape François était à Marseille. Lors de la messe au stade Vélodrome, à deux pas de la « Bonne Mère », en pensant aux naufragés de la vie, le Pape François employa trois mots : Proximité – Tendresse et Compassion !

Puis-je les reprendre, avec vous, pour donner à voir et à contempler ce que sont vraiment ces fêtes de NOEL ?

PROXIMITE : Pour comprendre, comment Dieu se fait proche, il faut peut-être se débarrasser des images de carte postale. Voir uniquement dans l’Enfant Jésus de la crèche un gentil bébé avec sa gentille maman ne suffit pas. Noël, c’est Dieu qui s’est fait homme. En Jésus-Christ. « En s’approchant de l’autre, l’amour se préoccupe de l’autre » ! Ce soir, laissons-nous éclairer par le Christ, apaiser par le Christ, consoler par le Christ ! A Noël, Dieu se fait proche et nous invite à l’étonnement, à l’émerveillement, à la vie tout simplement ! Personne n'est jamais trop loin de Dieu et ce n'est jamais trop tard. Dieu est toujours là et son amour est inconditionnel, quoi qu'on ait fait... Dieu aime chacune et chacun d'entre nous « à la folie » : c'est cela le message de Noël.

TENDRESSE : Peut-on rester endurci devant un nouveau-né ou devant le sourire d’un enfant ? le pape François en parlant de la Crèche de Noël, nous dit que « c’est là qu’est apparue la tendresse de Dieu, la grâce de Dieu. » Et il poursuit en disant que « Par la naissance de Jésus, Dieu attendrit notre cœur : c’est la plus grande ruse amoureuse qu’Il a inventée pour nous séduire, pour briser toutes les fausses images que nous nous faisons de Lui. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus avait bien compris cela, car elle disait : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait si petit pour moi »

Le Seigneur vient à nous dans un enfant « désarmé et désarmant » ; il est temps de craquer et de déposer devant la crèche toutes nos armes, nos révoltes, nos résistances, nos colères enfouies, notre orgueil glacial. La tendresse nous est offerte de manière particulière en cette nuit mais c’est à nous de la saisir. Le Seigneur ne peut pas faire plus pour nous ; il se donne totalement à nous s’abaissant jusqu’à prendre la dernière place.

Terminons par la COMPASSION : « De la crèche au Crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère. De la crèche au crucifiement, Dieu nous aime inlassablement » !

Depuis sa naissance dans une mangeoire de Bethléem, jusqu’à la Croix, Dieu est allé jusqu’à toucher de son amour concret la pire de nos misères.

• Demandons-lui que la violence soit vaincue par la force de l'amour, que les oppositions cèdent le pas à la réconciliation, que la volonté de domination se transforme en désir de pardon, de justice et de paix.
• Que les vœux de bonté et d'amour que nous nous échangerons ce soir et dans les jours prochains touchent tous les domaines de notre vie quotidienne.
• Que la paix soit dans nos cœurs, afin qu'ils s'ouvrent à la compassion de Dieu.
• Que la paix demeure dans nos familles, que notre sollicitude en particulier envers les enfants, les personnes âgées, les personnes les plus faibles, puissent exprimer la vérité de cette fête de Noël. (Benoit XVI, 19 décembre 2007)

Frères et sœurs,

Noël, c’est la Passion d’un Dieu qui se fait homme pour nous sauver !

Noël, c’est l’anticipation de la Résurrection d’un dimanche de Pâques !

NOEL, c’est l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, pour qu’au soir de notre vie nous puissions voir Celui est notre Créateur, notre Libérateur, notre Sauveur !

Le sens de Noël n'est pas dans le merveilleux, ni dans les guirlandes clignotantes de nos sapins de noël. Non, le sens de Noël est dans l’enfant-Jésus qui nous transmet sa proximité, sa tendresse et sa compassion.

JOYEUSES fêtes de NOEL !

AMEN.

P. Patrice Marivin