Edito du 17 décembre 2023

Drôle de joie ou vraie joie ?

Il est presque surprenant que la joie ait sa journée durant l'Avent !

La joie ne s'enseigne pas, mais la fine pointe de notre intelligence peut entrevoir son mystère.

Selon l'opinion courante, la joie c’est le sentiment d'être rassasié, d'être en possession de ce que l'on veut.

Or, la joie se reçoit et se vit, la joie surprend, la joie se communique par un rire, par une musique, par un chant, par une danse, mais jamais par un ordre, ni une leçon. La forcer, reviendrait à la dénaturer.

Le mystère de la joie, de ce dimanche Gaudete, est prophétique, parce que la liturgie nous invite à nous réjouir de ce qui va venir dissiper les ténèbres et les noirceurs de la vie.

Facile à dire …. Alors que tant de gens, homme, femme, familles sont accablés par l'épreuve de la maladie, du deuil et de la guerre.

Au nom de la joie et de la paix proclamée, peut-on leur demander de nier la vérité de leurs douleurs ? Non, bien sûr !

Mais la joie, à laquelle nous sommes invités, n’est pas relative à la peine ou au malheur du monde. Elle est adossée à l’espérance d’un Sauveur.

Jean-Paul II disait que, sans le Christ sauveur, nos souffrances d’ici-bas n’ont pas de sens.

Croire que Dieu vient nous sauver, aujourd’hui, tout comme hier et comme demain, change nos perspectives trop à court-terme.

 « Mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur. » nous dit le psaume 36.

Là où la vigilance reste vive, la certitude d’être infiniment aimé de Dieu, au-delà de tout demeurera toujours et la joie surgira à tout instant, car notre joie vient de Dieu.

Votre curé