VIVANTS !
Nous voici à quelques jours des fêtes de la Toussaint !
Rappelez-vous, il y a tout juste un an, nous organisions, en notre paroisse, un colloque de trois jours « Faim de Vie » !
Un an après, où en est le débat dans notre pays ? Quelles « décisions » nos gouvernants vont-ils prendre ?... Chacun jugera, analysera et discernera !
Ce que peuvent exprimer les êtres vivants, qu’ils soient croyants ou non, c’est qu’ils peuvent rester bien vivants, jusqu’à la mort. La « fin de vie » ne parait pas être une césure bien distincte entre la vie et la mort, comme déjà à l’extérieur de la vie : elle est plutôt une étape même de la vie.
Il n’est rien qui puisse altérer notre dignité : ni la maladie, ni le handicap, ni le grand âge, ni la pauvreté, ni la souffrance physique ou psychologique, ni les blessures visibles ou invisibles que nous portons sur nous ou en nous, pas même l’approche de la mort elle-même. Cette dignité demeure intacte, et il nous faut la protéger.
Protéger cette dignité intrinsèque de chacun, c’est d’abord combattre la douleur de toutes nos forces et accompagner, dans une vraie fraternité vécue et vraiment jusqu’au bout, ceux de nos frères et sœurs parfois submergés par l’angoisse ou le désespoir ! C’est aussi discerner le « pas d’acharnements thérapeutiques ou d’obstinations déraisonnables » qui fait le Credo des services de soins palliatifs, dont nous souhaitons réellement qu’ils puissent être proposés partout sur notre territoire, et où se sont engagées tant de personnes, croyantes ou non.
Pour nous, baptisés, cette dignité est la valeur inestimable que chacune de nos vies a pour Dieu, comme Il dit Lui-même : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » (Isaïe 43,4).
C’est la raison pour laquelle chacune de nos vies, même blessée, même finissante, doit être chérie.
C’est la raison pour laquelle chacun d’entre nous, dans l’épreuve, doit être soutenu, soigné, aimé, par nous, comme il l’est par Dieu.
Oui, ce en quoi nous croyons, c’est que Jésus est venu en notre monde pour nous aimer jusqu’au bout. Pour porter avec nous nos souffrances, quelles qu’elles soient, et nous donner Sa force ; pour nous épauler et nous conduire à la Vie, comme Il l’a promis : « Vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi » (Jean 14, 19).
« Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car Il est fidèle, Celui qui a promis » (He 10, 23).
Ayons « Faim de Vie » et restons à jamais vivants ! TOUSSAINT !
Votre curé