Homélie du 15 octobre 2023

Homélie du 15 octobre 2023

Transcription audio à partir de la messe de 11 heures

Comment entendre ce matin ces belles phrases prononcées par sainte Thérèse d'Avila que nous honorons aujourd'hui 15 octobre ?

Que rien ne te trouble, que rien ne t'effraie, tout passe: Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit !

Comment entendre ces phrases au cœur d'une actualité troublée, troublante, blessée et blessante? L'ukraine et tant d'autres lieux hier et aujourd'hui. Ô mon Dieu! La Terre Sainte, ici et maintenant. Israël et la Palestine.

Un monde blessé par les violences et les injustices, les guerres, les exploitations de toutes sortes, l'indifférence et la dureté du cœur. L'être humain est trop souvent écrasé, chosifié, envoyé vers la mort.

La Terre sainte est menacée. Caïn continue encore à tuer Abel. Que rien ne te trouble. Que rien ne t'effraie.

Et pourtant, vous et moi, ce matin, nous avons envie de crier "Mais où il est le bon Dieu?" "Pourquoi l'ivraie et le bon grain?"

Pourquoi l'ivraie et le bon grain dans notre monde et dans notre cœur? Et pourquoi Dieu laisse- t- il faire spécialement dans cette terre qu'il a choisie de toute éternité pour y envoyer son Fils, le Sauveur du monde?

Cette question, ce cri Frères et sœurs! Je crois; je l'espère de tout mon cœur que le Seigneur l'entend. Et il y répond avec par exemple le Psaume 90 "Je suis avec toi dans toutes tes épreuves".

La parabole entendue dans l'Évangile, vous avez entendu , nous renvoie à une question un peu subtile. Le roi entra pour examiner les convives au festin, et il vit là un homme qui ne portait pas le vêtement de noces. Il lui dit Mon ami, comment es tu entré ici sans avoir le vêtement de noces?

Cette question s'adresse à chacun d'entre nous.

Nous sommes ici gratuitement. Vous allez me dire parfois pour des motifs diamétralement opposés. Ce dimanche venir écouter délicatement les petits chanteurs, venir célébrer ici pour un jeune défunt parti trop vite, trop brutalement.

Mon Dieu, où es tu?

Auriane et Thomas, mariés hier parmi nous et tant d'autres, avec des motifs divers et variés.

Et le Seigneur nous pose une seule question, celle qui vaille la peine  :

  • « Qu'est devenu ton vêtement de noces? »
  • Que portes tu dans ton cœur?
  • Est ce que, comme jadis, tu as fais comme nos anciens qui disaient qu'ils allaient s'endimancher pour venir à la messe.
  • Est-ce que tu t’es endimanché ?
  • Dans quel état d'esprit sommes nous ? La paix des cœurs, la liberté de l'esprit.

 Que rien ne te trouble et que rien ne t'effraie.

Toi, toi, le jeune servant d'autel qui t'engage aujourd'hui. Ton curé compte sur toi, ton pasteur compte sur toi. Le Christ dit sa confiance pour que tu puisses revêtir ton cœur d'un véritable esprit de service pour la beauté dans son repas eucharistique. Merci les garçons d'être là. Vous savez, votre tenue, ce n'est pas un vêtement qu'on dépose aussi vite qu'on endosse la subtilité de l'Evangile. Dis moi ce que tu as dans ton cœur. Dis moi pourquoi tu viens servir? Est ce que tu te laisses aimer par Jésus? Est ce qu'il t'aime? Est ce que tu veux le servir? Est ce que tu le pries ? Merci d'être là.

Toi, la servante d'assemblée, la grâce d'être femme, future femme. La grâce d'être servante. La grâce, d'être avec cette belle assemblée pour donner à voir l'Eucharistie, la source et le sommet de la vie chrétienne.
Merci les filles pour votre service, merci pour votre délicatesse féminine, merci pour qui vous êtes.
Merci Marie de tant de merveilles à travers vous.

Toi, le chanteur à la croix de bois, présent parmi nous ce matin. Le Christ te dit sa confiance et t'invite à la chanter. Il paraît que tu vas aller en Corée bientôt chanter les merveilles de Dieu. Que ma bouche chante ta louange! Oh! Je t'en prie, et je vous en prie, donnez de la douceur à notre monde par vos voix. Donnez de la paix. C'était très beau hier. Il fallait fermer les yeux pour vous écouter.

Vous avez chanté « Emmenez-moi au pays des merveilles. C'est ici le pays des merveilles, le délice des délices, le repas des noces de l'Agneau, Là où on est aimé, pour qui on est, là où on est regardé, non pas pour l'extérieur, mais pour la grâce que Dieu a fait en nous aimant avant le commencement du monde.

Et puis enfin, toi, le paroissien habituel ou toi qui es de passage. Autrefois, je vous l'ai dit, peut être qu'on peut le faire encore, on s'endimanchait. On a même fait un verbe être endimanché. Il faudrait bien réfléchir à ce que cela signifie.

Le vêtement est à la fois une marque de respect et le signe de la préparation intérieure que chaque membre de la communauté devait faire pour être digne de recevoir le Christ en communion.

Le festin des noces de l'Agneau. Tiens, tiens! Saint Jean de la Croix disait un jour « au soir de notre vie, nous serons jugés sur l'amour. »

Que se passe t il? Et que se passera t il quand tout basculera pour nous? Ce que nous croyons, ce que nous espérons, c'est que la paix sera là. La victoire est acquise dans la mort et la résurrection du Christ. La guerre est une défaite. Le pape François l'a rappelé.

Il y a un petit gamin qui m'a dit hier au caté que le purgatoire, c'était la machine à laver du ciel. J'ai beaucoup souri. Après quelques étapes indispensables, on sera aimé, ensoleillé, illuminé pour entrer au banquet des noces de l'Agneau, nous pourrons nous asseoir et goûter les mets sans fin de l'amour de Dieu.

Nous allons communier tout à l'heure, « dis seulement une parole, et je serai guéri. Seigneur, »

Oui, je ne suis pas digne de Te recevoir, mais dis seulement une Parole, et je serai guéri.

Tout à l'heure, vous qui venez de perdre l'être aimé dont je célébrais l'enciellement il y a trois semaines à Chartres de Bretagne permettez-moi de vous dire que, en écho à l'Évangile, c'est bien pauvre, mais c'est notre trésor, le seul et unique lieu. Aussi fragile soit il. Regardez l'humilité de Dieu où vous allez retrouver Frédéric. C'est en communion. Et puisqu'il est au festin, il aimait cela les fêtes familiales, eh bien, il participe déjà et nous nous approchons de lui, par la sainte et douce communion, au banquet suprême des noces éternelles.

Que rien ne te trouble, que rien ne t'épouvante. Tout passe. Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui possède Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit. Amen.

P. Patrice Marivin

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