Dimanche dernier, nous avons vécu ensemble, une belle rentrée paroissiale !
Louange, témoignages, exhortation, partage et fraternité avec la belle invitation aux 3 temps de la journée à participer généreusement à la Vigne du Seigneur qu’est notre paroisse : A comme Ardeur, A comme Audace et A comme Adaptabilité !
La semaine dernière, nous avons tous été marqués aussi par la venue du Pape François, en Méditerranée, à Marseille, nous rappelant l’attitude fondamentale du chrétien face aux naufragés de la vie : Proximité, compassion et tendresse.
Saint Vincent de Paul que notre paroisse honore aujourd’hui n’a cessé, à sa manière, de discerner et d’accomplir la volonté de Dieu, avec un cœur tendre et compatissant aux misères et souffrances des autres, qu’elles soient humaines, matérielles, psychologiques ou spirituelles.
« Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne » dit le père à ses fils !
Travailler ! le Pape François rappelait récemment : « En ces moments historiques, les défis sont énormes et les gémissements nombreux mais nous embrassons le risque de penser que nous ne sommes pas en agonie mais en accouchement » !
« Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne » !
Nous disons tous « oui » au précepte d’aimer Dieu et notre prochain ! Mais dans la vie de tous les jours, les raisons pullulent pour différer cet amour, l’affadir, ou même parfois l’oublier !
Oui/Non – Non/Oui… Ce drôle de petit jeu, les parents et éducateurs le connaissent bien avec des enfants ou des adolescents.
La brève histoire racontée par Jésus dénonce l’attitude des principaux responsables religieux de son époque, qui ont refusé d’entendre la prédication de Jean-Baptiste parce qu’elle les dérangeait.
Mais elle peut aussi s’appliquer au comportement des chrétiens d’aujourd’hui, pour mettre en évidence leur « péché de suffisance ». Combien s’estiment « réglo » et « bien-pensants », alors qu’ils font le tri entre ce qu’ils aiment entendre et ce qu’ils ne veulent pas entendre ! (Que d’attaques sur l’Église et sur le Pape François !)
Le mot-clef de notre Evangile est le verbe «se repentir » à partir duquel s’articule la parabole. Mot repris par Jésus dans sa conclusion à l’adresse des chefs des prêtres et des anciens : « Mais vous, vous ne vous êtes même pas repentis pour croire à la parole ».
Que nous commencions par dire « non » aux invitations de Dieu, n’est certes pas sans importance. Mais dans la mesure où notre cœur se repent, c’est-à-dire est touché et désire changer de comportement, alors, tout devient possible !
Se repentir, ce n’est pas avoir du remords, ce qui ne serait que négatif ou malsain. Une attitude qui ne construit rien et qui ronge de l’intérieur !
Se repentir, c’est vivre comme une brisure du cœur ! Ce cœur (notre cœur) si souvent rigide ou divisé, sûr de son bon droit, et par conséquent, trop souvent porté à juger voire mépriser l’autre !
Se repentir, c’est accepter, de remettre en cause sa manière de voir et ses attitudes. Un point de départ indispensable pour se mettre en route et découvrir les points d’achoppement horizons jusqu’alors insoupçonnés de la vérité, la justice et la paix.
Le repentir, selon l’Evangile, ne relève pas de nos réactions psycho-affectives. Il est le fruit de l’amour. Sans amour pas de repentir, pas de conversion. C’est la prise de conscience que quelque chose ne va pas dans ma relation à Dieu et aux autres. Le fils qui dit : «Je ne veux pas » est certes un contestataire. Il veut faire sa vie tout seul. Mais au plus profond de lui-même, il aime son père. Sous son attitude désinvolte et immature, il y a un cœur adaptable ! Alors que l’autre qui dit « Oui, Seigneur » et ne fait rien, est désinvolte, préoccupé de lui-même.
Cette petite parabole nous emmène bien plus loin que nous n’aurions supposé. Elle nous conduit à examiner la qualité de notre relation à Dieu.
«Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne » !
C’est l’invitation que Dieu nous adresse personnellement. Ouvrir son cœur, se rendre disponible à aller de l’avant. Faire objectivement ce que le Christ nous demande, et non pas ce que je crois ou ce que je veux.
Père que ta volonté soit faite. Ne rien préférer à cette volonté comme relation d’amour.
Ardeur ! Audace ! Adaptabilité !
Saint Vincent de Paul : Apôtre et témoin de charité du Christ auprès des pauvres !
Et la petite Thérèse, en ce 1er octobre : « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère, ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit, Tu le sais, ô Mon Dieu ! Pour t’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui » AMEN.
Père Patrice Marivin