correction fraternelle

Homélie du 10 Septembre 2023

Homélie 23ème dimanche du Temps Ordinaire (A)

10 Septembre 2023

Les textes de ce dimanche mettent tous en valeur la charité fraternelle : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est une belle vertu qui nous est chère en tant que chrétien mais qui frappe aussi les non-chrétiens. Aimer l’autre comme soi-même, voilà un principe qui devrait à lui seul régler bien des problèmes dans notre société. Pourtant est-ce si simple à comprendre et à mettre en pratique ?

Sainte Thérèse de Lisieux l’avait bien compris lorsqu’elle écrit à la fin de sa vie : « Ah ! je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leurs faiblesses, à s'édifier des plus petits actes de vertus qu'on voit pratiquer, mais surtout j'ai compris que la charité ne doit pas rester enfermée dans le fond du cœur. »

La charité ne doit pas rester enfermée dans le fond du cœur ! Avoir de bonnes intentions ne suffit pas, il faut les traduire en actes.

Parmi les actes de charité possible, il en est un qui n’a pas forcément bonne presse et qui est peu employé, c’est celui de la correction fraternelle. La correction fraternelle est un aspect de cette charité comme nous le montre la première lecture et l’Évangile de ce dimanche.

Exercice redoutable que celui de la correction fraternelle ! En effet, elle demande de la part de celui qui la reçoit une grande humilité pour accueillir la remarque de son frère. Et elle demande à celui qui la donne une grande douceur et une grande délicatesse. Il ne s’agit pas d’une réprimande parce qu’on aurait été vexé par une attitude, il s’agit d’un appel intérieur pour faire grandir son frère. Ce n’est pas la colère qui doit s’exprimer mais l’amour.

Quand on y réfléchi, la correction fraternelle mêle toujours la douleur et la douceur. La douleur de constater un manquement à la vérité de la part de mon frère et la douceur avec laquelle je vais lui faire la remarque car je sais que je suis tout autant pêcheur que lui.

Cette correction fraternelle c’est en quelque sorte un témoignage de solidarité entre pêcheur. Il n’y a pas de supériorité de l’un par rapport à l’autre, car il n’y en a pas un qui détient la vérité et l’autre qui la reçoit. Celui qui va faire une remarque bienveillante à son frère le fait en tant que serviteur de la vérité, ce qui implique qu’il doit lui-même en premier se mettre à l’écoute de la vérité.

C’est justement vers cette écoute que Jésus veut nous conduire aujourd’hui. Dans le passage d’Évangile que nous venons d’entendre, Jésus ne s’arrête pas à la simple correction mais il nous dit : « si deux d’entre vous sur la terre
se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit,
ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. 
» C’est une promesse extrêmement forte ! Qui n’a pas fait cette expérience de demander à une autre personne de prier pour une intention et pourtant de n’avoir aucune réponse de la part de Dieu ? Dieu ferait-il des promesses en l’air ? Serait-il un menteur ?  

Est-ce que nous avons bien compris ce que signifie « se mettre d’accord » à la manière de Dieu ? Se mettre d’accord, ce n’est pas se ranger derrière les avis ou les désirs de l’autre. Ce n’est pas non plus rechercher le compromis le plus confortable pour les deux partis. Se mettre d’accord, c’est s’accorder. Si on s’accorde sur un instrument qui est faux alors on se mettra à jouer faux. Il faut s’accorder sur quelque chose de stable, d’immuable, de sûr. Il faut s’accorder sur Dieu lui-même. Maintenant nous comprenons mieux cette promesse de Dieu : Si vous êtes capable avec votre frère de vous mettre ensemble à mon écoute alors vous obtiendrez ce que vous voulez. Jésus nous montre la force de la pratique collective de la foi et sa nécessité pour notre vie.

Cela va bien plus loin qu’une simple correction pour être « dans les clous ». C’est une coopération entre frères pour porter ensemble ce que nous avons de plus cher devant Dieu.

C’est de cette charité fraternelle que nous sommes invités à rayonner en paroisse. Parfois cette charité passe par la correction, parfois par des moments conviviaux, parfois par des intentions portées en commun, parfois par la célébration communautaire de Notre Seigneur… Toutes ces formes de charité sont autant de facettes de notre communauté paroissiale et pour que ce beau diamant de notre communauté brille au feu de l’Esprit, il ne faut négliger aucune des faces.

Demandons au Seigneur cette polyvalence dans l’amour et que notre charité ne reste pas enfermée dans nos cœurs mais se traduise par des actes. Amen.

Père Thibault de Bruyn

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