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Homélie du 9 juillet 2023

14è dimanche du temps ordinaire - année A

« Exulte fille de Sion, Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem » : cette parole du Prophète Zacharie, dans la première lecture, peut nous surprendre quand on pense qu’elle a été écrite après la destruction du temple de Jérusalem.

Et pourtant, c’est cette même invitation à la joie et à la confiance qui nous est faite aujourd’hui, y compris en regardant la situation de notre pays, du monde et de la planète, car, ajoute Zacharie : « Voici ton roi qui vient ! »

Ce roi des rois, c’est Jésus, bien sûr, qui proclame dans l’évangile :« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits ».

C’est une prière de louange que Jésus adresse à son père, comme c'est souvent le cas dans sa prière, y compris dans le commencement du « notre Père ».

Car  la révélation de la bonne nouvelle en Jésus-Christ, c'est précisément que Dieu est à la fois Seigneur du ciel et de la terre, tout-puissant et infini, et à la fois un père proche et plein de tendresse pour ses enfants.

Dans une autre version de ce passage, Saint Luc précise que Jésus « tressaille de joie sous l'action de l'Esprit Saint » en faisant cette prière. Il tressaille de joie dans la communion au Père, par l'Esprit Saint. Cette communion d’amour, de paix et de joie entre le Père et le Fils, c’est en effet l’œuvre de l'Esprit Saint dans la Sainte Trinité.

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Qu'est-ce que le père a caché ? Un secret, une révélation particulière réservée à quelques initiés ? Non  c'est son royaume ! Un royaume qui est le plus souvent caché. Ainsi Saint-Paul dans l'épître aux Colossiens parlera du « mystère caché par Dieu depuis des siècles : c'est le Christ parmi » vous dira-t-il.

Et en effet, le Christ est là où est son royaume ! ET là où sont ses disciples, là aussi est son royaume. Saint Jean-Paul II s'opposera en son temps à ceux dont la foi chancèlera et qui parleront de l'absence de Dieu, notamment après le drame de la Shoa. Et il réaffirmera : « Dieu n'est pas absent, il est caché ». De nombreuses paraboles de Jésus vont également dans ce sens : « le royaume est comparable à un trésor caché dans un champ, à du levain enfoui dans la pâte, à la semence de la parole jetée en  terre… et jusqu'à l'eucharistie : le Dieu vivant caché dans l'apparence du pain et du vin, mais pourtant réellement présent et vivant !

Alors qui sont ces tout-petits à qui ce mystère est dévoilé ? D'abord, dans le contexte de l’évangile,  les disciples qui ont tout quitté pour le suivre, par opposition aux scribes et aux pharisiens. Mais ensuite, aujourd'hui, frères et sœurs : chacun d'entre nous. Le drame de l’homme moderne, et particulièrement chez nous, les occidentaux, c’est de vouloir saisir Dieu essentiellement par la raison par l'intelligence, jusqu’à justifier ainsi nos pensées, nos paroles et nos actes et souvent même nos convictions politiques, comme si nous voulions maîtriser notre foi en Dieu, et au fond être maître de Dieu lui-même, un Dieu à notre service.

Alors qu'il s'agit d'accueillir le Christ et son royaume, de tout notre être, avec notre intelligence sur notre esprit mais aussi notre corps notre affection et jusqu'au plus profond de nous-même jusqu'au cœur de notre cœur qui est notre âme.

Il s’agit de nous abandonner comme seuls savent le faire véritablement les tout-petits : se laisser prendre dans les bras du père, se laisser guider dans la confiance en mettant notre main dans sa main, sa volonté et sa joie dans la sienne. Ou comme le dit saint Paul, de se laisser saisir tout entier par le Christ, revêtir par lui, jusqu'à en être submergé, ce qui est le sens profond du baptême, pour renaître avec lui. C'est une rencontre d'amour, une effusion de l’Esprit comme Jésus le manifeste au commencement de cet Évangile, rencontre amoureuse qui nous transforme en un homme nouveau, en une femme nouvelle.

« Prenez sur vous mon joug », dit encore Jésus,  « et devenez mes disciples. Mon joug est facile à porter. » Un joug, en réalité, c'est une pièce de bois qui unit deux animaux pour qu'ils puissent tirer ensemble dans la même direction. Jésus nous invite ainsi à labourer le champ de son père à ses côtés, mais c'est toujours lui, bien sûr, le plus fort des deux. C'est toujours lui qui nous conduit sur le juste chemin et qui porte notre croix beaucoup plus que nous portons la sienne. Voilà pourquoi son joug est léger.

Vous connaissez la parabole du vieil homme (qui n’est pas dans l’évangile), et qui marche seul sur une plage. Il se retourne et médite sur ce que fut sa vie. Sur le sable, il remarque deux traces de pas parallèles. Il y reconnait la trace des pas du Seigneur qui a été à ses côtés tout au long de sa vie. Et pourtant, semble t’il, dans les moments les plus douloureux de sa vie, dans les temps des grandes épreuves, il n’aperçoit plus qu’une trace de pas, comme si il avait été seul. « Où étais-tu, Seigneur, alors, dans ces moments-là ?». Et le Seigneur lui répond : « Dans ces moments-là, j’étais là, et il n’y avait qu’une seule trace de pas, parce que c’est moi qui te portais ». 

Les vacances approchent, et pour certains ont déjà commencé. Elles sont souvent méritées ( je pense en particulier aux jeunes familles  qui courent toute la semaine, entre le travail, la maison, et les diverses activités de leurs enfants, aux soignants dans les hôpitaux, aux artisans débordés qui n'arrivent pas à trouver de la main-d'œuvre). Oui, pour beaucoup, des vacances bien méritées et nécessaires !. D'ailleurs Dieu lui-même s’est reposé le septième jour de la création ! Mais pour contempler son œuvre, sa création que nous sommes. Comme nous- même sommes invités à retrouver l'essentiel, avec notre famille, avec des promenades et découvertes et des moments de convivialité. Mais en vacance ou ailleurs, c’est seulement en nous retrouvant en Dieu que nous nous retrouverons nous-même, c'est seulement en accueillant le royaume de Dieu à la manière d'un petit enfant que nous trouverons la vraie joie, la paix et le repos profond de l'âme. Comme disait Saint Thérèse : « En Dieu seule mon âme se repose. De lui vient mon salut, oui en Dieu seulement mon âme se repose, se repose en Paix. ».

Etienne ROGINSKI - Diacre

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