Homélie du 17 mars- Dédicace de la cathédrale

Tous les ans depuis des siècles, le 17 mars, nous sommes heureux de célébrer la dédicace de notre cathédrale de Vannes ! La dédicace signifie qu’il s’agit d’un lieu consacré dont l’hôte principal est Dieu lui-même. C’est la maison de Dieu, donc la maison de tous car le Seigneur ne fait acception de personne. Cette maison divine a accueilli tant et tant de monde et pourtant chacun a toujours pu se reconnaître chez lui. La maison de Dieu sur la terre est le signe du Ciel où Jésus prépare une place pour chacun d’entre nous.

Nous sommes heureux aussi que notre cathédrale soit en restauration, et nous vivons avec elle un véritable « Plan de Relance » ! Notre cathédrale sera, quand Dieu le voudra, plus belle que jamais et cela nous met le cœur en joie et nous remplit d’espérance.

Certains pensent peut-être que, par les temps qui courent, il est hasardeux de mettre autant d’argent dans un lieu de culte, d’autres se disent peut-être encore qu’un jour ce lieu ne sera qu’un musée ! Rien de tout cela ! Le Christ a affirmé que les portes de la mort ne prévaudraient pas contre elle. Nous le croyons profondément : comme notre cathédrale, l’Église du Christ restera debout.

Les ouvriers qui restaurent notre chère cathédrale sont remplis d’enthousiasme. Ils savent bien qu’ils servent une cause qui les dépasse et ils mettent tout leur talent, tout leur savoir-faire à restaurer ce qui a été altéré par le temps.

Mais cette restauration nous donne aussi l’occasion de réfléchir à l’indispensable conversion de notre Eglise « peuple de Dieu » à travers le Synode voulu par le pape François.

Nous sommes les « pierres vivantes » qui doivent être, purifiées, réparées, ajustées au dessein de Dieu. Saint Augustin parlant de la Cité de Dieu disait : « Ce que nous voyons réalisé ici physiquement avec les murs doit se réaliser spirituellement avec les âmes. Ce que nous regardons ici accompli avec des pierres et du bois doit s’accomplir dans nos corps avec la grâce de Dieu ».

L’architecte en chef, c’est le Père ; le modèle, c’est le Christ ; le réalisateur, c’est l’Esprit Saint. Ce qui va nous assembler, nous ajuster, nous unifier pour bâtir une Église plus belle que jamais est l’accomplissement du grand commandement du Christ : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34).

Je laisse conclure saint Augustin : « Vous étiez vieux, vous n’étiez pas une maison pour moi, vous étiez gisants, écroulés. Donc, pour sortir de votre ancien état, de votre ruine, aimez-vous les uns les autres ».