Homélie 3ème dimanche de Carême - D comme disciples-missionnaires
Arrive une femme de Samarie qui venait puiser de l’eau...
Quelle soif brûle notre cœur ? Quelle nourriture apaise notre faim ?
Sur la route de notre Carême, voilà une rencontre : Jésus et la Samaritaine.
- Lui, assoiffé physiquement.
- Elle, assoiffée d’eau vive et de bonheur.
Ce qui se vit dans leur entretien, nous révèle ce que nous devons devenir … D comme disciple-missionnaires.
Revenons à l’évangile.
Tout commence par la demande de Jésus : « Donne-moi à boire ».
Par cette banale sollicitation, Jésus déclenche chez la samaritaine un dialogue, un raisonnement, une argumentation. Et très vite, elle déballe tout le ressentiment qui la ronge : à l’égard des juifs, de ses ex-maris, de sa vie de misère….
Cette femme n’est pas heureuse, elle sait bien que le large usage qu’elle a fait de son indépendance ne l’a pas rendue plus libre, mais au contraire plus vide.
« Beaucoup demandent qui nous fera voir le bonheur ? Sur nous Seigneur que s’illumine ton visage. » Psaume 4
Et le visage de Jésus, progressivement s’illumine sur elle.
Elle a soif d’une autre vie et Jésus lui propose de la désaltérer pour toujours en lui donnant une eau tirée d’une source qui ne tarit jamais. « L’eau que je te donnerai, sera en toi, source d’eau vive ».
Stupeur, étonnement … puis doute chez la samaritaine : « Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »
Mais Jésus n’est pas dans la surenchère, il est dans la justesse. Et il lui répond tranquillement « Si tu savais le don Dieu et quel est celui qui te parle … »
Frères et sœurs, savons-nous vraiment quel est le don de Dieu pour chacun de nous ? et mesurons-nous, qui est Celui qui nous parle, aujourd’hui, comme à la samaritaine il y a 2000 ans ?
Il nous faut faire le point sur cette brûlante question : Qui es-tu Jésus pour moi ? Es-tu un homme du passé ou un Vivant qui me parle, qui me questionne, qui me bouscule par ton Evangile ?
Comme pour la samaritaine, Jésus veut nous conduire à professer notre foi en Lui avec force, afin que nous puissions annoncer et témoigner à nos frères la joie de l’avoir rencontré.
Notre foi, celle qui nous fait croire « sur parole », naît de notre rencontre personnelle avec Jésus.
Une fois que le Seigneur a conquis le cœur de la Samaritaine, son existence est transformée et elle court sans attendre pour transmettre la bonne nouvelle à ses amis en leur disant « j’ai trouvé le messie, il m’a dit tout ce que j’ai fait » (cf. Jn 4, 29).
Elle devient ainsi la première disciple-missionnaire de l’évangile.
Comme elle, nous sommes appelés à dire à ceux qui veulent donner du sens à leur vie, que le Christ peut étancher à tout jamais leur soif de bonheur. « Celui qui a Dieu, ne manque de rien, Dieu seul suffit » (Thérèse d’Avila).
Je souhaite donc, qu’en ce 3è dimanche de carême, où notre essentiel est D comme Disciples-missionnaires, nous puissions nous encourager mutuellement à aller de l’avant dans un engagement missionnaire, avec dynamisme pour aider les personnes que nous rencontrons à trouver ou à retrouver la joie de croire. « Prenons notre part dans l’annonce de l’évangile ». Pour que Dieu soit connu et aimé, il a besoin de nous.
Tant de gens, comme la samaritaine de l’Evangile, sont en quête de trouver un sens à leur vie. D’autres sont sur une mauvaise route parce qu’ils ont fait de mauvais choix.
Puissent-ils, grâce à la lumière du Seigneur et à notre coopération avec lui, découvrir que la vraie vie, vient de la rencontre avec le Christ qui est source d’eau vive.