1er octobre - fête de Thérèse de l'Enfant-Jésus
(Ecouter ce poème interprété par Pierre Eliane, carme)
Au monde, quel bonheur extrême !
J'ai dit un éternel adieu.
Elevée plus haut que moi-même,
je n'ai d'autre appui que mon Dieu ;
Et maintenant je le proclame
Ce que j'estime près de lui,
C'est de voir et sentir mon âme
Appuyée sans aucun appui !
Bien que je souffre sans lumière,
En cette vie qui n'est qu'un jour,
Je possède au moins sur la terre
La vie céleste de l'amour.
Dans le chemin qu'il me faut suivre
Se rencontre plus d'un péril ;
Mais, par amour, je veux bien vivre
Dans les ténèbres de l'exil.
L'amour, j'en ai l’expérience,
Du bien, du mal qu'il trouve en moi,
Sait profiter, quelle puissance !
Il transforme mon âme en soif.
Ce feu qui brûle dans mon âme
Pénètre mon coeur sans retour ;
Ainsi dans son ardente flamme
Je vais, me consumant d'amour !
Texte de Thérèse de l'Enfant Jésus écrit en 1896 en référence à saint Jean de la Croix.
« Appuyé sans aucun appui;
sans lumière et dans les ténèbres,
je vais me consumant d'amour. »(Saint JEAN DE LA CROIX.)