Edito du 27 avril 2025

MERCI cher Pape François !

Proximité - Tendresse - Compassion : « le style de Dieu » a toujours aimé dire et redire, celui qui est né au Ciel lundi matin dernier !

C'était aussi son style ! Très populaire et parfois sans filtre, il n'a laissé personne indifférent !

Notre pape argentin aura surtout déplacé le curseur de l'Eglise de Rome aux
PERIPHERIES du monde. Vu de France et d'Europe, ce changement d'axe a pu s'avérer
difficile à comprendre et à vivre !

En pasteur qu'il a été, François a toujours invité ses brebis à sortir de l'apitoiement et de la peur, de la routine et du fatalisme, car il nous savait capables de cet élan missionnaire dont le monde a tant besoin. 

Il nous faut prendre la peine de méditer ce qu'a dit le Pape François dans ses grands textes, attentif aux signes des temps, mais aussi dans toutes ses catéchèses incarnées et profondes, ainsi que le dernier synode par lequel il a invité l'Eglise à se réformer de l’intérieur. Nous prendrons alors la mesure de ses enseignements et éviterons ainsi les contresens qu'une lecture politique du pontificat produit toujours. 

Rappelez-vous ! Le premier texte écrit de sa main l'année de son élection, « La joie de
l'Évangile », résume à lui seul tout son pontificat : un vigoureux ressourcement au cœur de l'Évangile, dont la radicalité bousculera toujours « ceux qui ont des oreilles pour entendre. » 

Comme pasteur de notre temps, François nous a invités à tenir compte des réalités, pour retrouver l'éternel langage de l'Évangile ! C'est bien là l'essentiel !

Enfin, je voudrais citer ici l'exhortation apostolique du 9 avril 2018 "Soyez dans la joie et
l'allégresse". Dans cet éloge de la sainteté au quotidien, le pape appelle les fidèles à imiter
résolument le Christ en utilisant un langage compréhensible et paternel. Entendez bien pour vous, pour moi, pour notre communauté paroissiale :

 « Être saint, c'est réagir avec une humble douceur, savoir pleurer avec les autres, rechercher la justice avec faim et soif, garder le cœur pur de tout ce qui souille l'amour, semer la paix autour de nous ». Et il ajoute, « être uni personnellement au Christ, en l'écoutant dans la prière, afin de recevoir son amour ». Puis il rappelle l'impossibilité d'être saint tout seul : « la communauté
chrétienne est, en effet, le lieu où chacun peut faire l'expérience stimulante de la relation à Dieu et aux autres, en développant le don du discernement, de la mise en pratique de la Parole, de la vie dans l'Esprit Saint ». Et enfin, il termine : « un saint triste est un triste saint : pas de
sanctification sans joie, sans louange et une bonne dose d'humour" ! »

Année jubilaire ! Année de l'Espérance ! Merci cher Pape François. 

Votre curé