DEVELOPPER LES SOINS PALLIATIFS !
Le dimanche de la santé ce 9 février et la journée mondiale des malades ce 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, sont l'occasion de prier plus particulièrement pour les
malades et les soignants.
Et de réfléchir à notre actualité !
Le projet de loi sur "l'accompagnement des malades et de la fin de vie", revient à l’Assemblée, et le nouveau Premier ministre propose aujourd'hui de distinguer clairement les soins
palliatifs de "l'aide à mourir". Tentons de comprendre !
Ce qui est scandale en France, c'est qu'un malade sur deux ne peut accéder aux soins palliatifs. 21 départements dont la Mayenne, l'Orne, la Sarthe ne disposent toujours pas de ces unités de soins !
Ce qui est urgent, c'est de SOIGNER, et non pas de faire mourir !
Ce que les patients attendent c'est qu'on les accompagne, qu’on les rassure, qu’on apaise leur souffrance en les soignant et non en les éliminant !
Si demain une loi était votée, autorisant l'euthanasie, le risque est grand que les questions ne portent plus sur le "pourquoi" mais sur le "comment" : les préoccupations humaines céderaient la place à des interrogations techniques, au détriment du soin, et finalement de l'humanité. En situation palliative, ce qu'il faut comprendre, c'est que chaque patient est "unique". Or on ne peut pas légiférer sur des cas individuels. Aujourd'hui, la loi, telle qu'elle est, envoie comme message aux patients que nous tenons à eux. Mais demain, quel message leur enverrait une loi autorisant l'euthanasie ?... Qu'ils ne comptent plus pour la société ? Et comment maintenir une politique de prévention du suicide si on légalisait le suicide assisté ? Est-ce cela la fraternité si chère à notre pays la France ?
Pour la quasi-totalité des soignants confrontés à la fin de vie, l'euthanasie et le suicide assisté sont des pratiques qui contredisent radicalement l'éthique qui régit leurs pratiques !
Une seule politique URGENTE doit être attendue par notre pays : être soigné jusqu’au bout !
La clarification proposée par le premier ministre est nécessaire au plan éthique, politique et médical. Car je le redis ici, le développement des soins palliatifs pour tous ne peut plus attendre. De plus, ils pacifieront la société en rassemblant les français d'origines différentes dans un élan de fraternité pour prendre soin des personnes vulnérables et honorer nos anciens.
En portant cette intention toute spéciale à toutes nos messes de ce week-end, je vous invite à lire "Journal de la fin de vie", de Claire Fourcade, Edition Fayard, Janvier 2025. Une belle intelligence dans l'Esprit !
Votre curé