Edito du 16 Juin 2024

ENTENDRE ET REAGIR !...

Depuis dimanche, la France est blessée d’une blessure profonde, criante, dont les gouvernements qui se sont succédé pendant des décennies portent la lourde responsabilité avec nombre d'acteurs de la société.

Bien sûr, on connaît les causes principales du problème, parmi lesquelles l'insécurité grandissante, le problème du pouvoir d’achat, l’immigration non maîtrisée, le développement des communautarismes et de territoires autonomes en proie à tous les trafics, sans oublier les questions sociétales spécialement celles en "fin de vie".

En fait, ces élections ont été l’expression d’une immense déception quant aux trop nombreux discours lénifiants distillés depuis des années à tour de bras.

Mais, soyons lucides, dans une France écrasée par des milliards de dettes, qui peut encore croire aux programmes alléchants que font miroiter certains partis politiques ? Dans une économie ultra financiarisée et mondialisée, qui peut croire que la France peut revenir à l’hexagone des années 60, avec des frontières étanches ?

Depuis son entrée dans l’Union Européenne, la politique économique de la France est arrimée à celle de l’UE, que cela plaise ou non. Sinon, il faut en sortir, ce que ne préconise plus aucun des partis en passe d’arriver au pouvoir.

Alors, si tout est figé, joué d’avance, faut-il se résigner et baisser les bras ?

Non. L’évangile qui est notre boussole, dès lors que nous le lisons à la lumière de l’Esprit Saint, nous propose un seul commandement : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Or, ce commandement ne peut nous mener ni vers le séparatisme, ni la méfiance de l’autre.

Les Français ont exprimé leur besoin de justice, de respect, de vérité. Ce n’est pas la division de la France en deux blocs qui se détestent et s’invectivent, qui réglera les problèmes quotidiens des « laissés-pour-compte ».

Le feu couvait sous la cendre depuis longtemps ! Passé l'effroi et le constat d’une France dépitée, comment recoller les morceaux pour construire un avenir commun ?

Le retour de la justice et de l'autorité est un axe sûr. Pour autant, cela ne fera pas tout. La préservation de la « Maison commune » ne peut être ajournée… car le réchauffement climatique nous presse d’agir ! Les chantiers sont innombrables pour qui veut bien travailler au bien de tous.

14 jours avant le premier tour des élections législatives, il nous faut entendre le message des urnes et réagir !

Voulons-nous entrer dans une véritable sagesse et intelligence afin de choisir qui sera capable de dialoguer et de réformer dans un souci de justice et de vérité ?

Voulons-nous changer de regard pour recréer une France où la fraternité (la vraie...) ne soit pas un vain mot ?

Et prions pour notre pays, sans peur et sans crainte ! Ne laissons aucune place à la lassitude et au défaitisme ! Donnons du sens à l’avenir et mettons-le en perspective ! C'est aussi cela, participer à la Victoire du Christ Ressuscité !

Votre curé