Que faites-vous pour Pâques?
Question anodine, mais qui semble supposer qu’à Pâques, on ne fait pas comme d’habitude. En effet, le week-end de Pâques voit chaque année les grands axes routiers se couvrir de files de voitures et les grandes lignes SNCF être prises d’assaut ! Nombreux sont les Français qui profitent des trois jours du week-end pour retrouver leur famille et vivre ensemble ce traditionnel rendez-vous autour d’une table familiale bien garnie avec en prime la « chasse aux œufs » dans le jardin, ou dans la nature, quitte à traverser toute la France et, pire, à rater la messe de Pâques !
Et si la trouvaille la plus délicieuse était, cette année, de ne pas bouger et de vivre Pâques dans sa paroisse ?
Une des grâces que l’on goûte en restant à Pâques dans sa paroisse est de pouvoir y vivre tous les offices du Triduum Pascal. On ressent alors une continuité, un prolongement de la Semaine sainte et même un épanouissement de joie liturgique qui explose dans la jubilation des Alleluias !
Si la fête de Pâques est le sommet de l’année liturgique, elle est aussi l’apothéose de la vie paroissiale car sa préparation a requis le travail de plusieurs équipes : les chorales, les animateurs liturgiques, les fleuristes, les sacristains, les catéchistes, les servants et servantes d’autel et d’assemblée. C’est dans le « sprint » de toutes ces bonnes volontés que la fête de Pâques est belle, à condition que la paroisse ne se soit pas vidée de ses paroissiens habituels ! Etre présent dans sa paroisse pour Pâques est une évidence, plus encore une richesse et une joie !
Car la fête de Pâques plonge dans l’amour du Christ et du prochain. Mais le prochain n’est-il pas justement celui qui est géographiquement proche plutôt que la famille à l’autre bout de la France ? Le prochain, n’est-ce pas aussi nos enfants que l’on peut davantage aider à entrer dans la fête de Pâques si l’on ne fait pas des centaines de kilomètres sur trois jours ?
En restant en paroisse pour Pâques, la Résurrection du Christ peut être la véritable fête, qui n’est pas éclipsée par les festivités familiales et les retrouvailles, lesquelles peuvent être repoussées aux vacances de printemps, puisque, cette année, le calendrier liturgique et le calendrier scolaire ne coïncident pas.
On peut aussi proposer à une personne seule, un voisin, un parent d’élève, un étudiant … de se joindre à nous pour participer aux offices. C’est toujours plus rassurant, quand on n’a pas l’habitude d’aller à la messe, de savoir que l’on est attendu et cela donne parfois le déclic pour recommencer une pratique plus régulière et suivie et si l’invitation est renouvelée dans les semaines qui suivent Pâques, ce qui est plus facile si le point d’ancrage est la paroisse habituelle !
(Réflexion inspirée d’un article paru sur le site Aleteia en 2022)