Dimanche 7 mai, a eu lieu le traditionnel pardon de Saint Vincent Ferrier.
La procession est partie de la Place Valencia, où se trouve toujours la petite chambre dans laquelle, Vincent mourut d'épuisement, le 5 avril 1419. Une plaque commémorative indique ce lieu vers lequel touristes et pélerins se dirigent toujours avant de venir s'incliner sur le tombeau dans la cathédrale.
C'est au son de la bombarde que la procession a rejoint le parvis, place saint Pierre, pour prendre part à la messe solennelle.
Dans son homélie, le père Marivin qui présidait la célébration, n'a pas manqué de souligner combien Vincent Ferrier est cher au coeur des vannetais et du diocèse tout entier.
C'est grâce à lui, en effet, que la Bretagne a retrouvé l'envie de croire en Dieu. L'époque à laquelle vivait Vincent Ferrier était aussi troublée que la nôtre aujourd'hui et peut-être même plus, à cause du schisme qui divisait l'Eglise, à cause aussi de la misère qui affectait les populations.
Malgré la désespérance générale Vincent Ferrier qui prêchait 4 heures d'affilée sur la Place des Lices toute proche, a réussi à remettre de la lumière dans les coeurs enténébrés. Les miracles qu'il a suscités témoignent que "les bontés de Dieu ne sont jamais épuisées" (Livres des Lamentations 3, 22). Qu'on se le dise !
Après la messe, un copieux buffet dressé aux couleurs de l'Espagne, a permis aux uns et autres de vivre un temps de partage amical et fraternel.
Photos Françoise Marchesin