Françoise Marchesin
« Servir au presbytère, une autre facon de servir l’Eglise ››
« Jamais je n’avais servi dans un presbytère. Jamais je n’aurais pensé être là il y a quelques années »… Françoise Marchesin joue un rôle central au presbytère de cathédrale de Vannes. Véritable coordinatrice, elle prépare pour les prêtres des repas aux saveurs du sud-ouest, sa région d’origine.
Plus qu'une « cuisinière ordinaire ››, Françoise Marchesin est véritablement coordinatrice de la vie au presbytère. À sa juste place.
- La préparation des repas du curé, le père Patrice Marivin, et de son vicaire Thibault de Bruyn, c'est elle.
- L’entretien et le ménage, c'est encore elle.
- La lessive, c'est toujours elle.
Ajoutez à ces taches un peu d’accueil et du lien entre les uns et les autres, et vous avez l'emploi du temps bien rempli de cette femme énergique et organisée de 65 ans.
Son accent ne trompe pas : Françoise Marchesin vient du sud-ouest. Elle est arrivée à Plescop en 2019 pour se rapprocher de ses enfants, un fils à Saint-Avé et une fille à Nantes.
« ]`ai pris un an pour chercher ma paroisse. Après un premier investissement, j'ai entendu le Père Patrice qui disait chercher quelqu’un pour le presbytère. J'avais travaillé 15 ans chez un traiteur et 30 ans dans un lycée à l'entretien ››.
Bref le CV parfait et surtout une ouverture aux autres : « Je cherchais à donner de mon temps. Aux personnes âgées, aux personnes handicapées, je ne savais pas trop » et j'ai été embauchée un mois à l'essai.
Les saveurs du sud-ouest et d’Italie
Françoise Marchesin organise la logistique de la maison avec un sens de l’organisation qui fait merveille.
A la cuisine, c’est elle la patronne. Courses, confection des menus, préparation des repas, elle gère tout de A à Z.
« Je cuisine comme si c’était pour moi. », dit-elle. Elle a introduit au presbytère de la cathédrale des saveurs du sud-ouest : le canard, l’ail, la tomate et le poivron… Du sud -ouest et d’Italie puisque Françoise Marchesin a des racines italiennes. « Pour Noël, je prépare du foie gras. Je fais aussi des lasagnes. Le repas doit être sympa,agréable mais toujours dans la simplicité, comme à la maison. Il faut que le presbytère soit une maison ».
Riz blanc le Vendredi saint
Cuisiner pour les prêtres de la cathédrale n’est pas difficile. « Le Père Thibaut aime tout et est gourmet. Il aime découvrir. Le Père Patrice apprécie tout également, mais il a un petit faible pour le fromage blanc nature. Ils ne sont pas très compliqués, mais les deux ne sont pas très dessert » .
La gouvernante doit aussi se caler sur l’année liturgique : pendant le carême, elle prépare beaucoup de poissons et le vendredi-saint : c’est juste une assiette de riz blanc.
Pour Noël, elle a dû préparer un menu pour des séminaristes de passage : un apéritif avec amuse-bouches, une cassolette de poisson, un rôti de bœuf haricots verts – pommes de terre, bûche et fruit. Lorsque le curé invite, Françoise Marchesin déjeune dans la cuisine. Sinon, elle partage le repas des prêtres à leur table.
Une autre façon de servir l’Eglise
Servir au presbytère est pour elle une autre façon de servir l’église et de s’investir au nom même de son baptême : « Tout ce que je fais, cela permet aux prêtres d’avoir un temps maximum dégagé pour notre vie paroissiale ».
Souvent, Françoise prie pendant la préparation des repas. « Pour rester sereine, car les activités sont multiples. Ma priorité, c’est de rester humble, simple. Pour moi la religion, plus elle est simple, plus elle est facile ». Au presbytère, Françoise est heureuse d’être là. Aux premières loges pour comprendre la ruche vivante qu’est la vie d’une paroisse. Et toujours à sa place pour accueillir et faire patienter, pour sourire, pour écouter et pour parler un accent qui fait sans cesse voyager gratuitement ! Elle est gratifiante et correspond à ce que je voulais . Donner du temps à des personnes qui en ont besoin. Mes enfants sont contents car ils me voient épanouie ».
Article paru dans la revue Chrétiens-Média du diocèse.
Signé : Bertrand Le Bagousse