Illustration : Evangile et Peinture - Berna Lopez
Joie et gratitude du lépreux guéri

Homélie du 9 octobre 2022

28ème dimanche du Temps Ordinaire (C)

En entendant cet évangile de la guérison des 10 lépreux, cela m’a ramené quelques années en arrière, lorsque j’étais au catéchisme. On nous avait fait méditer cet évangile pour nous montrer comme c’était important de toujours penser à remercier lorsqu’on avait reçu quelque chose. Notre gentille catéchiste nous montrait combien Jésus était déçu que 9 lépreux sur les 10 ne soient pas revenu vers lui pour le remercier. C’était un moyen de nous inculquer les bonnes manières sur fond de la Parole de Dieu.

Mais s’il est important de savoir remercier avec les lèvres, il l’est encore plus de le faire avec le cœur. Regardons un peu plus profondément cet Évangile pour passer du « savoir-vivre » au « savoir-être ».

Remarquons tout d’abord que lorsque nous faisons le lien entre Naaman le syrien et le samaritain de l’Évangile qui retourne voir Jésus pour lui rendre grâce de l’avoir guéri, il s’agit dans les deux cas d’étrangers. Ces deux lépreux ne font pas partie du peuple d’Israël. Pourtant c’est bien eux qui sont mis en valeur et même donnés en exemple par les textes de ce dimanche. Cela nous révèle que l’amour de Dieu est universel. Il n’est pas réservé à quelques élus, à ceux qui feraient tout comme il faut, ou à un petit groupe d’initiés. « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » 1 Tm 2,4. Et cette volonté de Dieu, nous en sommes tous marqués dans notre identité. C’est le sens de notre nom de « catholique ». Ce beau nom de catholique ne doit pas devenir synonyme d’un petit groupe à part : « les cathos… » mais il doit au contraire raisonner en nous comme un appel à aller vers les autres pour réaliser la volonté de Dieu que tous les hommes soient sauvés.

Ensuite, si nous regardons bien l’attitude des 10 lépreux, nous constatons qu’ils s’approchent de Jésus, ils font quelques pas pour aller vers lui. De même, Naaman fait la démarche d’aller se plonger dans le Jourdain à sept reprises. Ces petits actes, presque anodins, sont d’une grande importance dans notre relation à Dieu. En effet, Dieu veut que nous fassions le petit pas que nous sommes capables d’accomplir. Même si c’est lui qui réalise la quasi-totalité du travail, il ne veut pas nous sauver sans nous. Pour laisser Dieu agir dans notre vie, il faut que nous posions quotidiennement ces petits actes de foi. Il ne s’agit pas de faire des choses compliquées dont nous pourrions tirer orgueil mais des actes de foi humbles et souvent renouvelés. Par exemple chaque matin au réveil dire au Seigneur : « Seigneur je crois en toi et je t’aime » ou bien être fidèle à sa dizaine de chapelet quotidienne, ou encore faire ce bel acte de foi en allant adorer le Saint-Sacrement. Toutes ces petites choses sont pour nous l’occasion de ne pas considérer notre foi comme une vague orientation intellectuelle mais bien comme ce qui nous fait vivre et ce qui est capable de nous déplacer.

Se déplacer, c’est précisément ce que va faire notre samaritain guéri de sa lèpre. Il va retourner vers Jésus ; c’est-à-dire qu’il vit un moment de conversion. Et c’est cette conversion profonde du cœur qui lui fait avoir une si grande reconnaissance envers Jésus. Il ne s’est pas simplement attaché au don mais il est allé jusqu’au donateur. Il peut alors passer d’un merci de « savoir-vivre » à une action de grâce de tout son être jusqu’à son expression corporelle de se jeter aux pieds de Jésus. C’est de cette attitude dont Jésus parle lorsqu’il nous dit d’être « des adorateurs en esprit et en vérité » Jn 4, 24. Etre dans l’action de grâce profonde parce que nous avons reconnu le passage de Dieu dans notre vie. C’est précisément ce qui manque aux 9 lépreux qui ne se sont pas laissés convertir. Tous sont guéris mais un seul entendra Jésus lui dire « ta foi t’a sauvé ». C’est là tout l’enjeu de notre vie de baptisé : reconnaître les dons que Dieu nous fait pour qu’ils orientent notre chemin et qu’au soir de notre vie nous entendions cette phrase : « va, ta foi t’a sauvé ».

Cette action de grâce, en esprit et en vérité, c’est ce qui nous est donné de vivre à chaque eucharistie. Reconnaitre devant Dieu ses propres dons pour qu’il les fasse servir à notre salut. C’est le sens de la prière de l’offertoire. Que chaque fois que nous nous rassemblons le dimanche, nous rendions grâce au Seigneur pour tous les dons qu’il nous a fait durant la semaine et que nous les remettions entre ses mains pour qu’il les fasse servir à sa gloire. Ainsi nous pourrons devenir de véritables adorateurs du Père, en esprit et en vérité pour rayonner de cette foi qui nous anime : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ». Amen

P. Thibault de Bruyn

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